ANDREA PHILIPPOT MATHIEU
UNE CRÉATION ARTISTIQUE EN FORME
DE PARCOURS POUR LES
NOUVELLES URGENCES ADULTES
HÔPITAL LOUIS - MOURIER DE COLOMBES/AP-HP
I- CONCEPT :
Réaliser une intervention artistique dès l’entrée
du bâtiment d’accueil pour en faire un signal immédiatement repérable et la
prolonger dans la zone d’attente et dans la salle de retour des brancards pour
apporter à ces lieux une ambiance accueillante et apaisante.
Cette installation, intitulée Horizons en
variations se
déclinerait en plusieurs parties suivant le parcours des malades et de leurs
accompagnateurs.
1- Introduire l’oeuvre par
« la lumière » du bâtiment d’accueil des véhicules, car cela pourrait ainsi
être visible à la fois de l’intérieur et de l’extérieur pour conforter l’idée
du passage.
Les verres seront remplacés par des plaques de
Danpalon translucide de couleur bleue.
Ce matériau permet d’épouser parfaitement la
courbure de l’architecture d’un lieu et permet également l’accompagnement de
Leds, qui apporte une touche lumineuse complémentaire, ce qui pourra faire de
cette ligne translucide un signal lumineux agréable et visible de l’extérieur.
2- Sur la porte coulissante,
s’intégrera une grande photographie, tirée en trois parties sur des films adhésifs et
collés sur les trois verres. L’image sera ainsi visible de l’intérieur du
bâtiment qui accueille les véhicules, du couloir intérieur et de la salle
d’attente.
Cette image déclinera un beau
ciel bleu lumineux, pouvant évoquer l’universalité tout autant que le futur,
mais un peu nuageux pour le rendre vivant.
3- Sur la porte latérale jouxtant
la porte coulissante, un film adhésif de la même couleur bleue que les
plaques de Danpalon et que la couleur dominante du ciel sur la porte
coulissante, en point de rappel et de continuité du parcours accompagnant le
visiteur.
Ainsi une installation d’oeuvres à dominante
bleue, introduisant le thème Horizons en variations, se déclinerait en trois
parties dès l’entrée dans les locaux.
4- Dans la salle d’attente, une photographie
de
ciels,
5- Dans la salle de retour des
brancards, une oeuvre photographique sur papier, collée sur plaque d’aluminium et sous
Diasec, avec un ciel
aux dégradés orangés au dessus d’un panorama
de ville. Les couleurs de cette oeuvre seront en
harmonie avec celles du sol et du mur de cette salle et réconfortantes (orangé)
pour les malades en attente
II –
RESUME
Un
ruban bleu lumineux valorisera ainsi la forme du bâtiment et deviendra un
signal en lui donnant son identité esthétique. Il guidera les visiteurs vers
les autres œuvres déclinées tout au long du parcours, la photo intégrée dans
les portes coulissante ouvrant sur le pôle d’accueil et la porte latérale, puis
dans la salle d’attente et dans la salle des brancards. L’installation de
l’ensemble de l’oeuvre Horizons en variations,
par son sens et sa recherche esthétique, donnera à
ce pôle d’accueil d’urgence, une ambiance beaucoup plus accueillante et
apaisante.
III- ÉLÉMENTS TECHNIQUES :
- Les verres qui suivent la ligne courbe du petit
bâtiment d’entrée ainsi que leurs fixations seront changés par des plaques de
Danpalon bleu et posées par une entreprise spécialisée
- Des Leds de couleur bleu et blanche seront installés
au dessus de la bande de Danpalon, sous le plafond, pour éclairer la couleur
bleue et lui donner sa transparence.
- Une photographie sur film adhésif de 300X220 cm
en trois parties sera créée par l’artiste et posée sur la porte coulissante par
une entreprise spécialisée.
- un film
adhésif bleu de 90X236 cm, sera posé par la même entreprise sur la porte
latérale
- Deux autres œuvres photographiques de ciel
seront créées par l’artiste, collée sur plaque d’aluminium et sous diasec, pour
la salle d’attente et la salle de retour des brancards.
IV - PARTICIPATION DES VISITEURS
Le passage à l’hôpital est un moment chargé
d’angoisse où les visiteurs et leurs accompagnants s’interrogent sur le
diagnostic des médecins et sur la suite des événements. Un moment où tout peut
basculer dans la vie d’une personne et de sa famille. Pour avoir séjourné dans
un hôpital et dans d’autres circonstances, accompagné deux de ses proches,
l’artiste a pu évaluer la nécessité absolue d’apaiser les personnes touchées
dans leur corps, car leur mental est primordial dans la prise en charge de
leurs problèmes et de leur traitement. L’importance du lieu qui les accueille et
du personnel soignant est donc considérable.
Faire entrer l’art à l’hôpital permet de créer un
univers parallèle qui autorise la distance d’avec le monde médical très concret
et angoissant, souvent. Il peut offrir une possibilité d’évasion et de détente
à tous ceux qui sont soumis au stress de l’accident, quel qu’il soit.
Aussi bien pour ceux qui le subissent que pour
ceux qui sont amenés à le traiter.
C’est pourquoi, lors de l’installation des œuvres,
l’artiste souhaiterait faire participer les visiteurs en les interrogeant sur
ce qu’ils ressentent en arrivant et sur ce que ces œuvres, leur ressenti. Si
elles les apaisent, les distraient et ce qu’elles évoquent pour eux. Leur
demander comment ils interprètent ces images.
L’artiste aimerait également développer son
travail auprès du personnel soignant qui sera amené
à vivre ces œuvres au quotidien, en leur montrant
et expliquant le sens de sa recherche, en leur montant son parcours et son
travail, qui traitent de l’humanité, de l’identité dans toutes ces acceptions.
De l’existence humaine, de cet espace-temps qu’il nous est donné à vivre.
MA DEMARCHE ARTISTIQUE par Andréa
Philippot Mathieu:
Par l’utilisation de médias
variés – installations, peinture, photographie, vidéo - et de leur interaction,
je m’interroge sur les signaux identitaires. Leur perception et leur
représentation, leur transversalité.
Mes œuvres se situent aux points de rencontre
entre différents champs d’investigation, elles sont construites sur le brouillage
des techniques en les faisant pivoter de l’une à l’autre.
Dans ce déplacement qui me permet de recréer
l’image documentaire, je perturbe les codes de lecture et modifie la réalité
qui nous sert de référence.
Mais cette liberté que je me donne doit s’inscrire
dans un programme précis où les œuvres s’organisent en séries pour mettre en
perspective des liens virtuels et établir des dialogues.
J’utilise la photographie parce qu’elle est plus
qu‘aucune autre expression artistique, le reflet de notre temps en étant un
témoignage direct de celui-ci et par sa technologie toujours en évolution. Je
me la suis appropriée dans ce qu’elle offre comme expérimentation la plus large
et la plus novatrice aussi, les manipulations numériques grâce auxquelles je
peux transformer un sujet.
Dans ma recherche photographique tout comme dans
celle de mes vidéos, il ne s’agit pas de faire acte d’une représentation
réaliste, mais de faire appel à des modalités plastiques qui partent de
stratégies documentaires pour arriver à des formes plus artistiques grâce à des
manipulations numériques.
Par l’introduction d’une matière virtuelle, mes
photographies deviennent un langage pour parler des signaux identitaires,
personnels ou collectifs. Elles doivent se lire à deux niveaux.
Le sens, qui se décline par séries et la
technique, qui glisse de l’une à l’autre dans des variations spécifiques.
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